L’alopécie androgénique, plus connue sous le terme de calvitie, est d’origine génétique. Elle se traduit chez l’homme par la présence sur le dessus du crâne, de cheveux plus fins et plus clairs qui laissent place avec le temps à un duvet fin. Chez la femme, la perte de cheveux concerne également le dessus du crâne, mais contrairement à l’homme, la perte n’est jamais totale : les cheveux sont clairsemés. Un diagnostic rapide est nécessaire pour mettre en place, si besoin, un traitement adapté permettant la repousse des poils. Le traitement peut être médicamenteux ou chirurgical.
Comment reconnaitre l’alopécie androgénique chez les hommes
Chez l’homme, l’alopécie androgénique se traduit par l’apparition, sur le dessus du crâne, de cheveux plus fins et souvent moins pigmentés, qui vont en s’éclaircissant. Cette calvitie peut toucher uniformément le dessus du crâne, ou commencer par affecter la pointe du crâne (la tonsure) ou les tempes. Avec le temps, les cheveux laissent progressivement place à un duvet qui disparaît à son tour.
Comment reconnaitre l’alopécie androgénique chez les femmes
L’alopécie androgénique chez la femme se manifeste généralement par la chute des cheveux au niveau du sommet du crâne. La raie centrale va donc s’élargir. Il est tout à fait possible de distinguer également la perte des cheveux au niveau du vertex. Mieux encore, une calvitie de ce genre peut débuter à n’importe quel âge. Beaucoup de victimes ont pu la constater à partir de 14, 15 ans. Il existe les différents stades de ce type d’alopécie.
- Au stade I, il est tout à fait possible de parler d’alopécie modérée car la chute des cheveux ne recouvre que le haut de la tête. Elle se trouve également à 2 à 3 cm en arrière du front.
- Au niveau du Stade II, nous remarquons que la calvitie est déjà située à 1 cm à l’arrière du front : il s’agit de l’alopécie franche.
- Enfin, le stade III porte le nom de l’alopécie totale. A ce niveau, le sommet du crâne est totalement rasé ; et il ne reste qu’une minuscule bande de cheveux sur le front.
Quoi qu’on dise, le dégarnissement du cuir chevelu chez la femme, ne doit jamais être considéré comme une fatalité dans la mesure où il existe des traitements spécialement consacrés à la calvitie héréditaire
Les causes de l’alopécie androgénique
L’alopécie a de nombreuses causes possibles. La chute des cheveux qu’elle soit temporaire ou permanente, peut se déclenchée par plusieurs facteurs, comme des allergies, des substances irritantes, des toxines, des brûlures, des blessures et des infections. Nous savons aussi que certains médicaments comme les stéroïdes anabolisants, une insuffisance rénale chronique, la radiothérapie et la chimiothérapie peuvent aussi entraîner la chute des cheveux. La perte de cheveux peut parfois être causée par une surdose de vitamine A, une anémie ferriprive, une dysfonction de la glande thyroïde, la fièvre, un déséquilibre hormonal ou une grossesse.
Les causes chez les hommes
L’hérédité est la principale cause de calvitie chez l’homme. Dans ce cas, les cellules du cuir chevelu, des follicules pileux et de la fibre capillaire vont développer une sensibilité aux hormones androgènes.
Le stress, le tabac ou les carences alimentaires en vitamine B, fer, zinc, magnésium et acides aminés de la kératine, risquent de provoquer une chute de cheveux chez l’homme, considérée comme une alopécie non héréditaire, mais pas une calvitie. D’autre part, un dérèglement hormonal est aussi un facteur d’influence sur la santé capillaire et peut provoquer une lourde perte de cheveux.
Les autres formes d’alopécie chez l’homme peuvent être dues à un traitement en cours, comme la chimiothérapie, ou encore à des problèmes de peau, perturbant le cycle de vie de l’ensemble du système pilaire et de l’écosystème capillaire. Une chute de cheveux localisée peut enfin être causée par une cicatrice, ainsi que par des cheveux trop tirés ou serrés.
Les causes chez les femmes
Les causes de la calvitie androgénique chez les femmes sont multiples dont les plus importantes sont :
Les hormones
De manière générale, les hormones favorisent la pousse de cheveux. De ce fait, ce serait le manque d’androgènes qui va influencer de manière négative le renouvellement de la chevelure. Le développement des cheveux chez les femmes est possible grâce aux hormones sexuelles œstrogènes et la progestérone. La femme détient donc les androgènes qui ont pour objectif d’accélérer le cycle de vie des cheveux. Cette accélération anormale oblige les follicules pileux et les racines à subir une cadence de production infernale, les amenant à fabriquer des cheveux de plus en plus fins et courts. Après un certain temps, les follicules accablés disparaissent et ne peuvent que laisser place au duvet, puis plus rien du tout. Par ailleurs, nous rencontrons d’autres hormones non imprégnées qui peuvent au fil du temps dégarnir le cuir chevelu de la femme. Seulement, vous devez savoir qu’il ne s’agit nullement d’une déformation hormonale, mais du rôle manqué des folliculeux pileux.
Le stress
Le stress n’est pas la cause principale de la calvitie androgénétique féminine, mais il vient plutôt accentuer la chute des cheveux. Ceci est dû à une sécrétion élevée des androgènes. En effet, ceci est dû à une certaine agression extérieure visible à travers des messages hormonaux. Le stress amplifie juste la perte des cheveux chez les femmes. Tout dépend absolument de la tension nerveuse de la personne frappée par l’alopécie.
Accouchement
La majorité des femmes endurent après l’accouchement une chute de cheveux dite du “post-partum“. Pour celles qui disposent d’une chevelure normale, cette chute n’a aucune suite directe et tout rentre dans l’ordre dans les 6 mois qui suivent l’accouchement. Par contre sur un cuir chevelu androgénétique, les repousses sont souvent moins approvisionnées et plus fines.
Mauvaise alimentation
Pour conserver sa chevelure, il faut avoir une alimentation correcte. Certes une bonne alimentation ne peut pas traiter les follicules pileux, mais permet tout au moins d’étouffer la calvitie androgénétique. De ce fait, il est important de contrôler le régime alimentaire. Il faut donc consommer des aliments riches en vitamines B, zinc, protéines, magnésium et surtout en sucres raffinés. Nous vous conseillons de tout faire pour éviter un excès de mauvais cholestérol. C’est ce que les spécialistes appellent un régime antichute de cheveux.
Comment soigner l’alopécie androgénique
Bien qu’il est impossible de prévenir la plupart des types d’alopécie, l’objectif du traitement de la calvitie est de ralentir ou de stopper la perte de cheveux, puis de favoriser la repousse de nouveaux cheveux.
Il existe plusieurs médicaments qui favorisent la repousse des cheveux. L’utilisation de ces médicaments, dont les plus connus sont le Minoxidil topique et le Finastéride administré par voie orale, n’est pas appropriée pour toutes les personnes touchées par l’alopécie. Les médicaments pour la repousse des cheveux sont efficaces jusqu’à un certain point et dans certains cas, car ils ne génèrent pas une repousse complète des cheveux que pour un petit nombre de personnes. Ils se montrent particulièrement efficaces quand il s’agit de la chute d’un nombre de cheveux peu importants, mais leur effet bénéfique cesse dès l’arrêt du traitement. L’utilisation du Finastéride n’est pas appropriée pour les femmes qui peuvent tomber enceintes, car ce médicament peut provoquer de graves malformations congénitales. La Spironolactone, bien que son utilisation ne soit pas totalement approuvée pour cette indication, est un médicament qui peut aider les femmes qui perdent leurs cheveux à cause d’un excès de testostérone. La biotine est un type de vitamine qui renforcit les cheveux et les ongles et que l’on utilise souvent comme traitement adjuvant.
Les corticostéroïdes peuvent être utilisés pour certains types de chutes des cheveux. Les cas les moins graves de pelade sont quelquefois traités par ce type d’injection dans les zones touchées. Les corticostéroïdes à effet général en comprimés entraînent des effets indésirables à longue échéance, et leur usage est réservé aux cas plus graves.
Dans le cas où la pelade est rebelle, il existe un autre traitement qui consiste à provoquer volontairement une réaction allergique à l’aide d’une substance chimique appliquée sur le cuir chevelu. Ce traitement provoque une éruption cutanée et, souvent, les cheveux repoussent à cet endroit quelques mois plus tard. Cette modalité de traitement peut cependant s’avérer désagréable.
Certaines personnes qui perdent leurs cheveux peuvent avoir des taux de fer ou de zinc légèrement plus faibles que la normale et doivent donc bénéficier de l’utilisation de suppléments de ces minéraux. Si une maladie systémique provoque la perte de cheveux, son traitement peut aider à rétablir la croissance des cheveux.
En cas d’une alopécie grave et ce quel que soit sa forme, les médicaments peuvent atténuer la chute des cheveux, mais non pas en éliminer sa cause. Pour pallier à cet inconvénient, il est possible de subir une intervention chirurgicale ou de porter une perruque ou un postiche. Il est également tout à fait acceptable d’apprendre à supporter la perte de vos cheveux et ne pas chercher d’autres formes de traitements médicaux.
Le traitement chirurgical le mieux réussi est une greffe de cheveux. Le chirurgien va donc prélever de petits greffons de cuir chevelu, chacun portant 2 ou 3 cheveux, dans les régions où la chevelure est épaisse et il va les transplanter dans les parties dégarnies du cuir chevelu. Lorsque les cheveux sont ondulés ou frisés, chaque greffon porte moins de cheveux par centimètre carré, et c’est également le cas pour les gens dont la couleur des cheveux est semblable à celle de la peau.
Dans le cas où les cheveux continuent de tomber après la greffe, la source de greffons va aussi diminuer. Les moins bons candidats à la greffe de cheveux sont les hommes dont l’âge est autour de 20 ans et dont la calvitie évolue rapidement. Dans un tel cas, et si le père d’un jeune homme touché était chauve à 55 ans, une greffe de cheveux risque de se révéler fort coûteuse.